Compte-Rendu du 28/11/2009 by Franck
29/11/2009 09:53Sur les bons rails...
Par l’envoyé spécial de la Libre Belgique.
Il faut sans doute remonter aux temps héroïques des dimanches après-midi à Vincennes pour se rappeler un pareil début de saison. Ce temps où les MIB étaient jaunes et où on ne savait pas encore que Roland et Habib avaient des frères et où les deux se disputaient le pénalty du 6-0 contre l’équipe des travailleurs sénégalais d’Orly. Cette 5ème victoire est d’autant plus belle qu’elle est arrachée contre un gros morceau de la poule, les cheminots de Colombes. On a retrouvé les Cheminots comme ils nous avaient quittés lors de leur montée en niveau A : solides, rapides devant, engagés mais corrects, et agiles du drapeau de touche mais sans doute par souci que le train parte à l’heure.
Du côté MIB, un gros effectif était au rendez-vous, avec notamment le retour de Nounou qui, comme dab, est capable de sortir un grand match après deux mois d’absence et un capitanat pris par Chot toujours motivé pour casser du syndicaliste cégétiste. Au coup d’envoi, les repères étaient en place : Samba dans les vestiaires, Malik sur le quai de la 2, Seb Ory dans son jogging de minimes de l’AS Muret 1992.
Sans lien de cause à effet, ce sont nos adversaires qui sont plus vifs et plus dangereux en début de rencontre. Leur première action avec un centre et une tête qui frôle le poteau glace notre banc de touche. Le jeu s’équilibre et on rentre bien dans le match. Certes, les cheminots profitent de l’avantage du vent et occupent notre moitié de terrain mais ne nous inquiètent pas vraiment. Le bloc MIB est en place avec une défense sereine et un gros boulot des trois milieux défensifs Nico-Aziz-Isma. Alex impose son physique et sa technique au milieu et on finit par se créer quelques occasions grâce à Habib qui enrhume à deux reprises les défenseurs puis à Karim, récompensé de son pressing par un ballon récupéré qu’il frappe et que le gardien enlève de la lucarne. La défense résiste à la pression de fin de mi-temps et on rate de peu le hold-up juste avant la pause avec un face-à-face gagné par le gardien, bien resté sur ses appuis, devant Karim.
En deuxième mi-temps, on tire profit d’entrée de l’avantage du vent et de la fraîcheur apportée par la rentrée de Malik devant et de Lalhou et Samba au milieu. On pose bien la balle et la pression pèse désormais sur eux. Leur défense est d’ailleurs pas loin de nous faciliter la tâche sur un ballon contré qui aurait pu se finir en csc. Ce bon passage est récompensé par un corner superbement tiré au deuxième par Isma (ou Alex ?) et magnifiquement repris d’une tête décroisée par Malik. Le vent favorable et la gomina font le reste pour envoyer la balle au fond des filets. On est pas loin de doubler la mise quelques minutes plus tard sur un autre corner. La reprise en demi-volée d’Habib est sauvée encore une fois sur la ligne par un de leur défenseur. La fin de match est plus difficile. Alex paye son engagement par un carton blanc qui nous fait passer 10 mauvaises minutes. Heureusement, le bloc défensif résiste. Anouar et David prennent tous les ballons de la tête. René et Chot bloquent les couloirs et Aziz ne faiblit pas à la récupération. On joue bien quelques contres et Lalhou est stoppé dans sa course au but par un hors jeu pas évident. C’est cependant les cheminots qui se créent la meilleure occasion sur corner avec une tête que l’on voyait dedans. Le pres brave sa patte folle pour sortir deux ballons chauds et ramasser au passage les charges des attaquants. La rentrée de Christian à quelques minutes de la fin apporte un peu plus de panache à la victoire, avec quelques dribbles et un tir au-dessus de la transversale.
Au final, au risque de faire de la toulousainerie, c’est une victoire du collectif avec tout le monde qui s’est sorti les tripes. Mention spéciale à la défense, du très solide et aussi au coach, Sebo, qui a bien géré la qualité de l’effectif qu’on avait. A part son jogging qui rappelle Beto Marcico en fin de carrière, c’était un sans-faute. C’est surtout frappant de constater le bon esprit d’équipe : personne n’a râlé sur son temps de jeu alors que certains n’ont joué qu’une mi-temps et que, franchement, vu de la touche, on n’avait à aucun moment du match envie de sortir quelqu’un.
Avec cet esprit et cet effectif là, on peut continuer à bien voyager. En tout cas, ça donne envie de reprendre le Thalys.
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